
Jordan Roux : « Le Label Club Engagé, un levier de structuration pour les clubs »
Fédération
Deux saisons, des centaines de clubs impliqués et une dynamique qui s’installe : le Label Club Engagé confirme son rôle moteur dans la structuration du rugby amateur. Jordan Roux, vice-président en charge des Territoires et de la filière jeunes, nous explique comment le Label Club Engagé est devenu un outil concret de développement pour tout le rugby français.
Quel regard portez-vous sur cette deuxième saison du Label Club Engagé ?
C’est une saison charnière, car nous avons volontairement conservé les mêmes critères d’évaluation que l’an dernier afin de disposer d’une analyse complète sur deux ans. Cela nous permet de mesurer les évolutions des clubs dans le temps et d’observer concrètement la façon dont ils s’approprient l’outil. Au-delà des résultats, cette deuxième édition nous a permis de mieux accompagner les territoires dans la structuration de leurs clubs, à travers le travail quotidien des Conseillers Techniques de club (CTC) et l’appui fédéral aux Comités Départementaux et Ligues Régionales.
La progression observée confirme-t-elle la pertinence du dispositif ?
Oui, clairement. La progression des clubs démontre que le Label est un véritable outil de pilotage et de réflexion pour les associations. Il leur permet de construire une feuille de route, de se situer, d’identifier leurs points forts et leurs axes d’amélioration.
L’idée n’est pas de se comparer aux autres, mais d’évoluer soi-même, de progresser chaque saison vers plus de qualité, plus de structuration et plus d’impact. Nous avons d’ailleurs fait évoluer la base de données Shiny afin que les clubs puissent obtenir des pistes d’action concrètes, en lien avec leurs résultats et l’analyse des Conseillers Techniques. L’objectif final, c’est d’assurer la fidélisation des jeunes, de renforcer l’attractivité des clubs et, à terme, d’augmenter le nombre de licenciés.
L’idée n’est pas de se comparer aux autres, mais d’évoluer soi-même, de progresser chaque saison vers plus de qualité, plus de structuration et plus d’impact. Nous avons d’ailleurs fait évoluer la base de données Shiny afin que les clubs puissent obtenir des pistes d’action concrètes, en lien avec leurs résultats et l’analyse des Conseillers Techniques. L’objectif final, c’est d’assurer la fidélisation des jeunes, de renforcer l’attractivité des clubs et, à terme, d’augmenter le nombre de licenciés.
Le Label s’appuie sur l’ensemble de la pyramide fédérale ?
Exactement. Tous les acteurs du rugby y participent : les clubs, les comités départementaux, les ligues régionales et la Fédération. Le Label repose sur une organisation complète autour de cinq matières : éducation par le sport, inclusion, citoyenneté, santé-bien-être et transition écologique. Cette approche transversale permet d’ancrer le développement du rugby dans les territoires, en tenant compte des spécificités locales. À terme, nous souhaitons que les fiches de résultats du Label puissent être partagées avec les collectivités et les partenaires, afin de démontrer l’impact positif des actions menées sur son territoire. C’est aussi une façon de valoriser l’investissement de tous ceux qui s’impliquent dans la vie du club.

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Le Label devient aussi un outil de référence au sein de la FFR.
Oui, il a désormais une vraie valeur d’usage. Il sert de critère pour le Tournoi National des Quartiers et Campagnes (TNQC), pour des actions du fonds de dotation ou encore pour l’organisation de certains événements fédéraux. C’est un indicateur de confiance et de qualité. Il met en lumière les clubs qui font du bien au rugby, ceux qui innovent, qui travaillent sur la santé, la fidélisation, la mixité ou l’engagement bénévole. Et cela, pas seulement sur du déclaratif : le Label s’appuie aussi sur des éléments quantitatifs et mesurables.
Comment le dispositif va-t-il évoluer à l’avenir ?
Nous allons continuer à analyser et affiner les critères, pour être au plus près à la réalité du terrain. Après deux saisons, nous disposons désormais d’un vrai recul, ce qui nous permet d’ajuster et d’améliorer le dispositif. Le Label doit rester un outil vivant, utile et motivant pour les clubs. Ce qui nous importe, c’est la progression collective, pas la compétition entre les structures.
Le fait de voir un nouveau club en tête du classement national change-t-il quelque chose ?
Pas vraiment, le but n’est pas de créer une « course à l’échalote ». Ce qui compte, c’est la diversité et la représentativité du classement. Aujourd’hui, on retrouve dans le top 10 aussi bien des clubs professionnels que des structures amateures, et même des clubs de plusieurs territoires. Cela prouve que tous les territoires ont leur place dans le dispositif, et que le Label est un levier d’égalité et de développement partagé.
27/10/2025
